Bonsoir à tous,
Vu à Paris dans le 4e arrondissement à Paris, le long du Quai de l'Hôtel de Ville :
Mieux qu'un long discours :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Claude_Vaillant-Couturier :
Marie-Claude Vaillant-Couturier naît le 3 novembre 1912 à Paris : son père, Lucien Vogel, éditeur, crée le magazine Vu en 1928 ; sa mère, Cosette de Brunhoff, sœur du créateur de Babar, est chroniqueuse de mode. Son grand-père Hermann Vogel était dessinateur et illustrateur.
Marie-Claude Vaillant-Couturier choisit d'être reporter-photographe, à une époque où ce métier était masculin, ce qui lui vaut le surnom de "la dame au Rolleiflex". Elle adhère en 1934 à la Jeunesse communiste et participe à la fondation, en 1936, l’Union des jeunes filles de France. En septembre 1937, quelques semaines avant sa mort subite, elle épouse Paul Vaillant-Couturier, fondateur de l'Association républicaine des anciens combattants, député communiste et rédacteur en chef de L'Humanité dont elle est la compagne depuis 1934. Elle entre en 1938 sur recommandation du Bureau Politique au service photo de l'Humanité; elle en prend ensuite la responsabilité, et côtoie alors Gabriel Péri et Georges Cogniot.
Attachée à l'équipe de "Vu", photographe, mais aussi germaniste, elle est désignée pour participer, avec d'autres, à une enquête en Allemagne sur la montée du national-socialisme. C'est lors de ce voyage en 1933, deux mois après l’accession d’Hitler au pouvoir, qu'elle réalise clandestinement les clichés des camps d'Oranienburg et de Dachau, publiés à son retour en France. Elle effectue également pour Regards quelques reportages, notamment sur les Brigades internationales. L'interdiction de l'Humanité, en septembre 1939, la contraint à changer d’activités.
Résistante et déportée[modifier]
Elle s’engage dans la Résistance et participe à des publications clandestines : tracts, l'Université Libre (1er numéro en novembre 1940) ; pamphlet de Georges Politzer contre "Sang et Or", qui présente les thèses du théoricien nazi Alfred Rosenberg (novembre 41) ; édition de l'Humanité clandestine aux côtés de Pierre Ginsburger dit Villon (qu’elle épousera en seconde noce en 1949). Elle assure la liaison entre résistance civile (Comité des Intellectuels du Front National de lutte pour l'Indépendance de la France) et militaire (OS, plus tard FTPF), et transporte même des explosifs.
Cette activité résistante lui vaut d'être arrêtée dans une souricière par la police de Pétain le 9 février 1942, avec plusieurs de ses compagnons, parmi lesquels Jacques Decour, Georges Politzer, Jacques Solomon, Arthur Dallidet : ces derniers, remis aux autorités allemandes, sont fusillés par les nazis1. Elle est internée jusqu'au 15 février au Dépôt de la Préfecture, et le 20 mars, placée au secret à la Santé : elle y reste jusqu'au mois d'août puis est transférée au Fort de Romainville, camp d’internement sous autorité allemande. Comme ses compagnes, parmi lesquelles Danielle Casanova et Heidi Hautval, elle est déportée à Auschwitz-Birkenau via le camp d’internement de Compiègne par le convoi du 24 janvier 1943, dit convoi des "31 000" (voir le Mémorial des déportés de France au titre de la répression, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, 2004 et Le Convoi du 24 janvier, de Chartotte Delbo, Éditions de Minuit, 1965). Singulier par sa composition, ce convoi de 230 femmes, résistantes, communistes, gaullistes épouses de résistants, s'illustre en entonnant La Marseillaise en franchissant l'entrée du camp de Birkenau ; 49 de ces 230 femmes seulement reviendront des camps après-guerre. Elle reste dix-huit mois à Auschwitz, où elle est témoin oculaire du génocide des Juifs et des Tsiganes et participe au comité clandestin international de résistance du camp. Puis elle est transférée au camp de concentration de Ravensbrück au mois d'août 1944 : tout d'abord affectée à des travaux de terrassement, elle est mutée au Revier (infirmerie du camp) en raison de sa connaissance de la langue allemande. Ravensbrück est libéré le 30 avril 1945 par l’Armée rouge ; cependant, elle ne revient en France que le 25 juin 1945. Pendant ces semaines, elle se consacre aux malades en attente de rapatriement. Sous la plume de Rémy Roure, dans Le Monde du 16 juin 1945, on lit : "Chaque jour, cette magnifique française parcourt les blocs, relève les courages, donne de l'espoir qui n'est souvent que de l'illusion. Le mot de sainteté vient à l'esprit quand on voit cette grande sœur de charité auprès de ces hommes et ces femmes qui meurent chaque jour".
Cordialement
DP