Voici un complément d'informations très intéressant apporté par jmvic.
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J'étais maire d'une petite commune de l'Oise et j'ai pu me réapproprié cette histoire. J'ai même reçu la famille de deux de ces otages.
Je connais encore très mal la façon d'insérer photos et pdf mais voici l'essentiel de mes connaissances:
DURVILLE
Léon Eugène
Né le 19 juillet 1880 à Soissons (02)
Domicilié à Soissons (02), 38 avenue Voltaire.
Incarcéré au camp de Royallieu.
Fusillé le 21 février 1942 à MOULIN SOUS TOUVENT. En fait, au lieu dit la Butte des Zouaves, haut lieu de la guerre de 14, proche de l'épicentre de la bataille de Quennevières en 1915...
Inhumé durant le conflit dans le cimetière communal de Carlepont.
En mai 1945, son beau-fils, M. Maurice JAUFRET, demande son exhumation et son transport à Soissons.
LEFEBVRE
Arthur
Domicilié à Montigny par Saint Martin de Boscherville (76).
Arrêté le 21 novembre 1940, avec sa femme, par la police française. Condamné à 14 mois de prison, écroué à la maison d’arrêt de Rouen puis remis aux autorités allemandes en janvier 1942.
Incarcéré au camp de Royallieu.
Fusillé le 21 février 1942 à MOULIN SOUS TOUVENT.
Inhumé durant le conflit dans le cimetière communal de Carlepont.
MICHAUD
Emile
Né le 18 octobre 1901 à Paris 20ème (75).
Domicilié à Livry Gargan (95).
Incarcéré au camp de Royallieu.
Fusillé le 21 février 1942 à MOULIN SOUS TOUVENT.
Inhumé durant le conflit dans le cimetière communal de Carlepont.
Repose certainement dans la dernière des tombes « INCONNU » au carré militaire du cimetière de Carlepont (je peux justifier cette affirmation).
CARIOU
Corentin Marie
Né le 12 décembre 1893 à Loctudy (29).
D’abord marin, puis ajusteur à la Société des Gaz de Paris. Militant syndical, il adhère au Parti Communiste Français en 1923. Il est élu conseiller général de Seine et conseiller municipal du XIXème arrondissement de Paris en 1938. Il est arrêté le 5 octobre 1940 et interné successivement à Aincourt, Poissy, Châteaubriand et Compiègne.
Incarcéré au camp de Royallieu.
Fusillé le 7 mars 1942 à MOULIN SOUS TOUVENT.
Inhumé durant le conflit dans le cimetière communal de Cuts.
Son nom a été donné à une station de métro parisienne, sur la ligne n°7, entre les stations « La Villette » et « Crimée ».
Un arrêté du 18 décembre 1944 a également attribué son nom à une avenue du XIXème arrondissement de Paris.
RECHOSSIERE
Baptiste Léopold
Né le 24 octobre 1900 à Gros-Chastang (19).
Il entre à la STCRP d’Aubervilliers (l’actuelle RATP) en 1923 et travaille au dépôt, rue de Flandre à Pantin. C’est un adhérent du Secours Rouge International (aujourd’hui le Secours Populaire Français) et un militant du Parti Communiste Français. Il demeurait, avec son épouse, au 33 rue du Moutier à Aubervilliers. Il est arrêté le 20 avril 1941 à Aubervilliers et interné successivement à Aincourt, Mantes, Gaillon, Châteaubriand et Compiègne.
Incarcéré au camp de Royallieu.
Fusillé le 7 mars 1942 à MOULIN SOUS TOUVENT.
Inhumé durant le conflit dans le cimetière communal de Cuts.
Son nom a été donné à l’ancienne rue du Fort, sur proposition sur proposition du personnel de dépôt Flandre de la CMP (RATP) par la municipalité d’Aubervilliers le 31 août 1945.
RIGAUD
Pierre Jean Charles
Né le 18 octobre 1901 à Paris 20ème (75).
Dessinateur industriel, c’est le dirigeant des Jeunesses Communistes et le secrétaire particulier de Maurice Thorez. Il est arrêté le 5 octobre 1940 et interné successivement à Aincourt, Fontrevault, Clairvaux, Châteaubriand et Compiègne. Il permit, grâce aux notes qu’il a laissées, à Louis ARAGON d’écrire un texte célèbre sur les martyrs de Châteaubriand. Ce texte, distribué dans la clandestinité, contribua, à sa manière, à la Résistance.
Incarcéré au camp de Royallieu.
Fusillé le 7 mars 1942 à MOULIN SOUS TOUVENT.
Inhumé durant le conflit dans le cimetière communal de Cuts.
Je reste bien sur à la disposition de qui le souhaite...