Bonjour à tous,
Aujourd'hui 11 novembre 2012 nous fêtons
, hormis le 94 ème anniversaire de l'Armistice 1918 :
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le 72 ème anniversaire de la manifestation des Etudiants (1940), Place de l'Etoile à Paris pour commémorer ladite Armistice alors que le Nord et l'Ouest de la
France étaient occupés par les troupes allemandes : rendons leur Hommage pour leur Courage et le Sacrifice de leur vie !!!
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le 69 ème anniversaire du défilé des Maquis de l'Ain et du Haut-Juras dans les rues d'Oyonnax (1943), malgré la présence toute proche des troupes d'occupation allemandes, afin de signifier aux Alliés la détermination de la Résistance Intérieure Française : rendons leur également Hommage pour leur Courage et leur Abnégation !!!
https://www.youtube.com/watch?v=GE-fQRhhumU <= Film du fameux Défilé
Défilé du 11 novembre 1943 :Deux cents maquisards à Oyonnax
Le 11 novembre 1943 représente le vingt-cinquième anniversaire de l'Armistice de 1918. La France, sous le gouvernement du maréchal Philippe Pétain, interdit toutes cérémonies commémoratives de la victoire des Alliés sur l'Empire allemand. Malgré l'interdiction, les chefs de la résistance intérieure décident le dépôt de gerbes au pieds des monuments aux morts. Le chef des maquis de l'Ain, le capitaine Henri Romans-Petit, décide l'organisation d'un défilé pour contrer l'image de terroristes que le maréchal Pétain donnaient aux maquisards. Le lieu du défilé est annoncé dans plusieurs villes du département de l'Ain pour tromper d'éventuelles dénonciations. La ville d'Oyonnax est choisie pour l'activité intense de l'armée secrète locale. La manifestation est préparée par Noël Perrotot, Elie Deschamps et Gabriel Jeanjacquot tous trois Oyonnaxiens connaissant la ville. Deux hommes sont chargés de sécuriser et neutraliser la ville, il s'agit de Henri Girousse et Edouard Bourret qui obtiennent le concours du commissaire de police et du capitaine de gendarmerie ainsi que la neutralisation du central téléphonique.
Vers midi ce 11 novembre, environ deux cents maquis de l'Ain et du Haut-Jura, aux ordres du colonel Henri Romans-Petit, prennent possession de la ville d'Oyonnax. Ils défilent jusqu'au monument aux morts, marchant au pas au son du clairon avec le drapeau français en tête. Ils y déposent une gerbe en forme de croix de Lorraine portant l'inscription : « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 ». Durant le défilé, la sécurité est assurée par des maquisards masqués. Il s'agit d'Oyonnaxiens chargés de surveiller la foule pour repérer d'éventuels miliciens, ou collaborateurs. Le masque, un tissu blanc ouvert de deux trous pour permettre la vue, et glissé sous le béret sert à dissimuler l'identité du personnage pour éviter toutes représailles sur sa famille vivant dans la commune.
Après une minute de silence et une Marseillaise entonnée avec la foule, ils repartent en chantant « Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine » rejoignant les camions qui les ramènent vers leurs camps dans la montagne.
Tactiques pour tromper l'occupant et conséquences du défilé :
De crainte d'être repéré par l'ennemi et pour tromper d'éventuels collaborateurs, plusieurs villes comme Bourg-en-Bresse, Ambérieu-en-Bugey ou Belley sont citées pour être le lieu du défilé. Oyonnax ayant été choisie, les états-majors ordonnent la dépose de gerbes portant la même inscription — « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 » — sur les monuments aux morts de ces communes. À Bourg-en-Bresse, avant la levé du matin, le chef maquisard du secteur, André Levrier, et ses compagnons se rendent à proximité du socle où était posé un buste d'Edgar Quinet avant l'enlèvement par les Allemands, et mettent en place un buste de Marianne frappé des lettres « RF », pour République française, et un drapeau de la France à croix de Lorraine. Dans le même temps, un groupe se rend au monument aux morts pour y déposer la gerbe. Lorsque cela est découvert, les Allemands font tout retirer.
Suite au défilé, les Allemands se rendent à Oyonnax en décembre 1943. Le maire, Paul Maréchal et son adjoint, Auguste Sonthonnax, sont fusillés le 11 décembre. Quelques semaines plus tard, la presse anglo-saxonne diffuse l'information concernant le défilé qui, dit-on, a achevé de convaincre Winston Churchill de la nécessité d'armer la Résistance française. Oyonnax fut récompensée de son enthousiasme par la Médaille de la Résistance qui figure sous son blason.
Source : Wikipédia