Bonjour.
Voila un nouveau résumé un peu plus complet
Oradour sur Glane les jours précédents le massacre et la suite
7 juin 1944
La 2eme SS « Das Reich » composée de :
Effectifs théoriques et organisation
PC divisionnaire. 543 h
Régiment blindé SS n°2 (régiment de chars). 2034 h
Régiment d’artillerie blindée SS n°2. 2110 h
Détachement de reconnaissance blindé SS n°2. 938 h
Régiment de grenadiers SS n°3 « Deutschland » Infanterie mécanisée. 3254 h
Régiment de grenadiers SS n°4 « Der Führer » infanterie mécanisée. 3285 h (Commandant Obersturmbannführer, Sylvester Stadler)
Détachement d’artillerie antiaérienne SS n°2. 917 h
Détachement blindé de transmission SS n°2. 519 h
Bataillon de maintenance de campagne SS n°2. 176 h
Détachement de chasseurs de chars SS n°2. 516 h
Bataillon de génie SS n°2. 927h
Unités divisionnaires des services de soutien. 2490 h
Etait stationnée entre Agen, Montauban et Caussade ou elle se refaisait une santé après les lourdes pertes subies sur le front Russe et aussi compléter ses effectifs.
Pour la plupart allemands mais aussi Hiwis*, (Géorgiens, Ukrainiens et autres gens de l’Est) et les « malgré nous »
*Hilfswillige (auxiliaire volontaire) ou Hilfswissenschaftler (auxiliaire de recherche).
Ce qui ne l’empêchait nullement de participer à des attaques contre des Maquis ou de paisibles bourgades ou, sur dénonciation (sport à la mode) afin d’arrêter des résistants, les torturer, les déporter, ou de trouver des caches d’armes.
Elle reçoit l’ordre de rejoindre le front de Normandie mais avec pour mission première de ratisser large pour réduire les « bandes » comme ils les appelaient afin de garder un corridor sans résistance, afin de palier à un autre débarquement possible sur la côte Royan, Bordeaux.
Dans son journal de guerre (KTB/Ob. West, XIII-f Anl. 159 et XIV-f) le maréchal Von Rundstedt, commandant en chef du front de l'Ouest donne les explications suivantes :
« Le développement des bandes dans le Massif Central pendant ces derniers jours exige l'emploi immédiat et impitoyable de forces plus importantes. J'ordonne de mener des actions de grande envergure contre les bandes dans le Sud de la France avec la plus extrême vigueur et sans ménagement. Le foyer d'agitation qui persiste dans cette région doit être définitivement éteint. Le résultat de l'entreprise est de la plus grande importance pour l'évolution ultérieure de la situation à l'Ouest. Dans ce genre d'opération, un demi- succès ne sert à rien. Il faut écraser les forces de résistance au moyen d'attaques rapides et enveloppantes. Pour le rétablissement de l'ordre et de la sécurité, les mesures les plus énergiques devront être prises afin d'effrayer les habitants de cette région infestée, à qui il faudra faire passer le goût d'accueillir les groupes de résistance et de se laisser gouverner par eux. Cela servira en outre d'avertissement à toute la population ».
Elle laissera la moitié des effectifs dans la région soit 8300 hommes jusqu’à la fin juin, les derniers contingents ne seront mis en route que le 21 juillet.
Certains de ces éléments participeront aux différents combats contre les maquis dans les départements limitrophes.
Cette division forte de 18000 hommes manquait d’effectifs, de pièces de rechange et de matériel, même si elle n’avait pas son lustre des années précédentes elle restait quand même très redoutable. Sa puissance de feu était triple, qu’une DB classique.
8 juin 1944Combats à Tulle tentative de libération de la ville par les maquisards
FTP. Je passe sur cette libération puis de la reprise de celle-ci par le bataillon de reconnaissance du régiment Der Führer commandé par le Sturbannführer Heinrich Wulf et la compagnie d’état major du 1er bataillon commandé par le Hauptscharführer Hass, et des pendaisons qui ont suivies.
Responsables :Brigadeführer Lammerding,
Sturbannführer Aurel Kowatch, (Ic) Officier de renseignements de l’EM de la division,
SIPO SD* : Walter Shmald. * Sicherheitspolizei (police de sureté) Sicherheitsdienst (Service de sécurité de la SS.
Le juge de la division le Sturbannführer Detlef Okrent.
Des atrocités auraient été commises sur les morts allemands lors de l’attaque de Tulle et 9 autres ont été fusillés au cimetière donc prétextes pour les représailles.
Alors que se sont des résistants qui en manœuvrant un camion pour s’en aller auraient roulés par mégarde sur les morts allemands.
Et aussi lors de la reddition d’allemands se trouvant dans le lycée de jeunes filles, qui faisant mine de rendre, ont voulus lancer des grenades sur les maquisards, qui ont ripostés presque à bout portant, d’où les horribles plaies sur les cadavres
Selon le témoignage d’une habitante de Tulle qui se plaignait des pendaisons et qui logeait chez elle un officier SS, celui-ci lui aurait déclaré que demain à 100km ce serait pire……. !
Et que toute façons pendre n’était rien pour eux, ils en avaient l’habitude en Russie
Des informations erronées parviennent à l’EM de la division via le canal de communication de Clermont Ferrand H V S 588 (une attaque de Limoges par les FFI serait imminente)
Il est alors décidé d’encercler Limoges :
A Brive les 1er et 3ème bataillons se déroutent de l’axe RN20
Le 1er vers Rochechouart (branche Ouest de la tenaille)
Le 3ème vers Pierre Buffière et Guéret (branche Est)
Le régiment Deuschland reste lui reste à Uzerche
Obersturmbannführer, Sylvester Stadler.
9 juin 1944Vers 2h00 du matin arrivée des premiers éléments du régiment panzer Der Führer à Limoges.
L’état major de la DF prend ses quartiers au Central Hôtel.
Le 1er bataillon (Sturbannführer Adolf Diekman) est cantonné du côté de Saint-Junien et Rochechouart.
Le 3ème bataillon (Sturbannführer Helmuth Kämpfe) doit être cantonné du côté de Saint – Léonard.
Mais celui-ci reçoit l’ordre de partir pour délivrer Guéret investit et libéré par les maquis locaux depuis la veille.
En court de route il surprend au Poteau de Combeauvert, plusieurs véhicules transportant des volontaires FTP se rendant à Janaillat au PC du maquis local.
31 d’ente eux périront dont certains écrasés par les chenilles des semi-blindés (SPW ou SDKFZ).
Bertrand Marcel, Bitaud Louis, Bonnet Louis, Bourdon Georges, Ceccaroli Alexandre, Champion Roger, Clement Marcel, Decoudu Jacques, Engel François, Faucher Georges, Fourgeaud Jean, Gibez Guy, Lagarde Raymond, Landon Maurice, Mangel André ?, Mareix Julien, Méaume Auguste, Melon Louis, Meunier André, Moinet Adrien, Morel Henri, Pastor Paul, Peyle Marcel, Poulain Henri, Rapoport Maxime, Richard Roger, Ridoux Henri, Rolland Louis, Schimberg Marcel, Suzzoni Ange, Tourtay Jules. Mais Guéret avait été repris par des unités de Wehrmacht (Eléments de la 121ème ID et de la 76ème brigade Jesser) venues de Montluçon.
Le détachement pénètre dans Argenton, parade dans la ville en tirant. Puis se retire.
Vers 18h00 l’EM de la division reçoit un appel de l’OKW l’informant qu’il était retiré du groupe d’armée G et lui enjoint de rejoindre le front de Normandie, il faut regrouper la division car une partie des unités devait faire route vers Clermont Ferrand.
Toujours pour lutter contre les « bandes »
Là Kämpfe reçoit un appel radio de l’EM de la division lui ordonnant de rentrer sur Limoges.
Roulant seul et sans arme (son escorte composée de 2 motos avait dépassée la Bussière et filait sur Saint Léonard) dans une Talbot bien en avant de ses troupes Kämpfe est impatient de connaître les nouveaux ordres et il aimait aussi ralentir se faire rattraper par le convoi, se faire dépasser et de le redoubler en trombe.
Il est capturé vers 20h00 à hauteur des fermes de la Bussière (entre Sauviat sur Vige et Saint Léonard), par un détachement de la 1ére Brigade de marche du Limousin commandée par le Sergent Jean Canou (il revenait de faire sauter le pont de Brignac sur la Vienne près de Royère).
Comme à part le chauffeur du camion, les autres maquisards ne sachant pas conduire, ils laissent la voiture de camphre sur la route, moteur tournant.
La Kämpfe est fait prisonnier il riait, parait il (comptant sans doute sur l’arrivée des troupes qu’il précédait pour balayer ces terroristes et le délivrer) transféré dans le camion du maquis, et celui-ci fait route vers Vernon puis Le Petit Moulard et la D13, passant par Champnétery et arrive aux environs de Cheyssoux dans le camp des maquisards à la ferme des Noches (soit à 12km de son point de capture) l’officier est remis aux mains du Lt Robert Fourneau. (Pour info le PC du Colonel Guingouin situé à La Villa, commune de Sussac est distant de 25km)
Le reste du convoi arrive sur la voiture abandonnée, il est recherché par ses hommes, et vers 1heure du matin, ne le trouvant pas, ils se saisissent des deux fermiers de ce petit hameau (MM. Antoine Just et Pierre Malaguise) qui sont abattus froidement après avoir été torturés.
La 15ème compagnie sous le commandement du Haupstrumführer Haelke pousse sur Argenton sur Creuse pour protéger et récupérer un train d’essence, qui avait été capturé par le maquis et qui devait être détruit. (Bilan 60 personnes civiles seront massacrés soit en ville, soit à la sortie d’Argenton).
Aubry Hélène (née Cabaret), Aubry Nicole, Aubry Gisèle, Auclair Fernand, Baudras Roger, Bodineau Germain, Bossoutrot Alphonse, Brandy Jean, Brisset Maxime, Bultel Auguste, Carmier Paulin, Chatin Jean, Chatin Marie (née Moreau), Chauvin Lucien, Delaune Etienne, Delaveau Mathurin, David Louis, David Fabien, Defait André, Raoul, Defait, Léon Victor, Delor François, Deschaumes Etienne, Desfarge Paul, Duchemin Henri, Ferragu Marcel, Fischer Joseph, Foirien Marcel, Fontenette Berthe, Gasc René Louis, Galinat Théodore, Grunwald Frédéric, Joly Marcel, Lambert Jacques, Lamy André, Lemerle Ferdinand, Maignan Roland, Martin André, Martin Auguste, Masson René, Militon Pierre, Militon Jenny (née Chevalier), Miteu Paul, Nony Charles, Pasquet Roger, Pathé Roger, Patrijat André, Périnet Raymond , Portal Jean, Pouyat Etienne, Robinet Léonce, Rognon Henri, Rouer André, Thimonnier Joseph, Villeneuve Jean, 2 inconnus.150 otages sont pris et internés au « Petit Nice ». Le lendemain au matin, les otages seront libérés, sauf treize d'entre eux dont 5 soldats en uniforme du 1er régiment de France qui avaient ralliés le maquis, qui seront emmenés en camion à la Kommandantur de Limoges, installée au quartier de cavalerie Marceau.
Ces otages auraient pu être fusillés à Argenton mais il est probable que les SS voulaient, tout en continuant à effrayer la population, les utiliser pour des exécutions d'otages à venir en représailles à la suite d'opérations de la Résistance ou encore comme boucliers humains sur les véhicules de tête des colonnes de répression.
À la sortie Sud d'Argenton, deux otages arriveront à sauter du camion et s'échapperont.
En début d’après-midi l’Obersturmführer Karl Gerlach (officier de liaison) reçoit l’ordre du colonel Stadler, d’aller à Nieul par la RN 147 avec 6 hommes dans 3 voitures différentes, pour inspecter un cantonnement probable pour l’artillerie auto portée du régiment.
Celui-ci s’avérant insuffisant il décide d’inspecter aux alentours un autre cantonnement possible.
Roulant bien avant de ses compagnons sur la route reliant la RN147 au village de Senon en passant près du poste émetteur de Nieul.
Il est fait prisonnier avec son chauffeur par un maquis de l’AS qui prend les armes, leurs uniformes et le véhicule mais les laisse libres……………….. ! Par la suite ils sont de nouveaux capturés par deux hommes revêtus de tenus sombres (il semblerait que ce soit des GMR en « rupture de régiment » circulant en Simca 5 à la recherche d’un maquis…… !
Puis ils arrivent à Peyrilhac ou ils rencontrent l’agent de liaison Marie Thérèse Pradaud (Sergent FTP) du sous-secteur D Haute Vienne, qui conduisait des volontaires GMR au maquis du « Moulin Roux » à Blond.
Là celui qui parait le chef des GMR, passe un coup de téléphone depuis le café, puis après une brève conversation, raccroche et casse le téléphone d’un coup de crosse de son fusil.
A qui a t’il téléphoné et quelle a été la réponse…………. ?
Vers 14h00 le convoi quitte la bourgade par les petites routes par Banèche, Cieux, Blond mais laisse les prisonniers SS sous la garde de 4 maquisards près de Mortemart au « lieu-dit La Croix de Pierre »
Ils sont interrogés par le Capitaine René FTP de l’EM R5 D4 qui avait son PC à proximité
Gerlach : AS ? FTP ?
Capitaine René : FTPF
Gerlach : FTP ya kaput !
Capitaine René: Ya SS kaput soldat Wermartch nein.
Le capitaine René fait venir un maquisard Alsacien parlant allemand, celui en voyant les prisonniers veut les frapper, il en est dissuadé, et tente de les faires parler.
Mutisme total des prisonniers.
Puis il demande au groupe d’encadrement ce qu’ils vont faire, ceux ci répondent qu’ils attendent des ordres en vue de leur exécution. Voyant cela le capitaine les laisse pensant qu’ils vont être pris en charge par un responsable du groupe qui prendra la décision.
Puis les 2 GMR reviennent reprendre leurs prisonniers car ils veulent les fusiller eux même et ils ont des ordres disent ils. Les FTPF obéissent…. !
Ils repartent et entre 17h00 et 18h00 ils sont interceptés par deux hommes en faction et appartenant à la 2403ème compagnie commandée par « Roland », à 500m de la route du village de Vacqueur, sur une petite route qui de Chapterie rejoint la route de Mortemart à Bellac cette compagnie arrivait de la forêt de Rochechouart et cantonnait dans la forêt dite « Les bois du roi »
Là fut prise la décision de les fusiller.
Les maquisards voulant s’en charger les GMR refusèrent prétextant qu’ils avaient capturés les 2 allemands et qu’ils voulaient s’en charger eux même.
Les prisonniers furent mis en joue, un GMR tua le chauffeur, l’autre tira sur l’officier mais ne le toucha pas car son mousqueton n’était pas approvisionné (curieux pour un militaire) et ne chercha même pas à le recharger… !
Voyant cela Gerlarch malgré ses entraves prend la fuite à travers la forêt les balles sifflent à ses oreilles mais ne sera pas retrouvé, et en faveur du crépuscule peut se diriger sur Limoges, en suivant la voie ferrée reliant Bellac à Limoges.
Ces deux GMR restèrent à la compagnie, qui par la suite fit mouvement vers la chapelle de Vaulry puis s’installa au village des « Ramades » sur la commune de Blond.
Un de ces deux GMR sera tué peu après lors d’un combat au Pont du Vincou.
C’est un peu embrouillé mais ce sont les faits et n’oublions pas les circonstances de l’époque. Le cloisonnement entre les divers maquis d’obédiences différentes, et les témoignages longtemps après (1989) de certains protagonistes avec ce que cela comporte de lacunes et d’oublies…. !Et de secrets emportés outre tombe…………. !
Dans l’après midi une colonne SS se dirige vers les maquis d’Eymoutiers, une unité du 2eme bataillon de marche du Limousin (maquis FTP) dirigée par le Commandant P Magadoux en poste de guet au lieu dit « La Julie » Commune de Saint Anne Saint Priest. Une AM retardataire est attaquée par ces éléments, malgré les appels de détresse de l’équipage (fusées rouges) celle-ci est capturée et fera un beau carton lors des combats du Mont Gargan du 17 au 24 juillet contre la division Jesser.
Dans la soirée Lammerding ordonne au sinistre Jean Filliol, chef du 2ème service de la milice de mettre 4 miliciens à disposition des SS pour les aider à « préparer une opération en cours d’organisation dans la région de Saint-Junien ».
Il fallait effrayer la population afin qu’elle ne se révolte pas ni n’aide les maquis. (Directives de Von Rundstedt)
10 juin 1944
Au matin Gerlach arrive à Limoges et fait son rapport au Standartenführer Sylvester Stadler commandant le régiment Der Führer et celui-ci lui apprends aussi la capture de Kämpfe.
Gerlach assombrit le tableau, disant qu’il a été exhibé à
Oradour sur Glane au milieu d’une population hostile, comprenant des femmes et des hommes avec des casques d’acier, des blousons de cuir fauve, bref des tenues paramilitaires et militaires.
Au cours de sont périple avec les maquisards il a vu tout au plus un panneau indicateur
Oradour 8 km, et un autre Bellac 6,5km.
Là Gerlach se trompe (il a tellement été promené par les petites routes au cours de cet après midi qu’il ne sait plus bien ou il était, et il confond Peyrilhac et
Oradour).
Je connais la région et la multitude de départementales et de chemins vicinaux, surtout quand on n’est pas d’ici, on peut s’égarer et se tromper.
(Gerlach a déposé au tribunal de 1ére instance de Hambourg-Wandsbek le 20 sept 1951 pour témoigner en faveur du SS Degenhardt l’un des inculpés du procès de Bordeaux.)
Présent à l’EM de la division, le Sturmbannführer Adolf Diekmann, (commandant du 1er bataillon du régiment Der Führer) demande à Gerlach de lui indiquer sur la carte l’endroit où il a été exhibé et capturé, celui-ci lui montre sans hésiter
Oradour.
« Stadler aurait enjoint à Dieckmann de se rendre à
Oradour pour prendre un maximum d’otage »………………. !
(N’oublions pas les ordres de Lammerding qui sont en contradiction avec ceux là)
Entre temps les papiers personnels de Kämpfe sont trouvés dans une rue de Limoges….. !
J’ai du mal à y croire, en fait c’est une légende répandu par les allemands.
Le Sturbannführer Kämpfe est le héros de la division, plusieurs fois décoré.
Chevalier de la croix de fer
Croix de fer de 1ère classe
Croix de fer de 2ème classe
Croix allemande en or
Agrafe de combats rapprochés en or
Insigne des blessés en argent
Insigne d’assaut général.
Il est de plus l’ami personnel de Lammerding et de Diekman et selon Diekmann, Kämpfe serait détenu à
Oradour…….. !
Pourquoi alors envoyer Diekmann à
Oradour alors que des véhicules allemands ont circulés avec drapeau blanc dans la région de Saint Léonard afin de prendre langue avec le maquis (pour mémoire c’est à 50 km d’
Oradour).
Une tentative de négociation a été entreprise entre l’EM du régiment et le Colonel Guingouin, par l’intermédiaire d’un « légal » Laudoueneix qui est libéré de la prison de Limoges, le marché est simple « libération de 50 maquisards détenus par le SD contre celle de Kämpfe» le marché est prêt d’aboutir mais celui -ci va échouer, du fait des massacres d’
Oradour sur Glane et de Combeauvert.
Le Colonel Guingouin donne l’ordre de fusiller Kämpfe.
Au moment d’être fusillé celui ci laisse aller sa haine contre les communistes, les juifs etc.
Il a été fusillé ainsi qu’un soldat allemand, prisonnier comme lui par ses gardiens dans le bois des Noches. Les maquisards se sont partagé ensuite les décorations de Kämpfe, comme souvenir Ses restes sont toujours enterrés au coin du bois en Haute-Vienne et non au cimetière militaire de Berneuil en Charente comme certains l’affirme. Dieckmann part pour Saint Junien et là à l’hôtel de la gare sur une table de café le destin d’
Oradour est scellé.
Il semblerait que dans un premier temps ce soit Saint-Junien qui devait être détruit, mais devant l’ampleur de la tâche ils y auraient renoncé.
Alors pourquoi
Oradour ?
Tout simplement parce que c’est une paisible bourgade, éloignée des grands axes qu’il n’y a aucun maquis dans le périmètre, que celle ci est facile à cerner.
Le massacre des civils et l’incendie du bourg devait servir à effrayer toute une région. Et à paralyser les activités des maquis, pendant le reste de la marche de la division vers la Normandie.
Etaient présents :
Un représentant du SIPO SD : August Meir.
La gestapo de Limoges : Oberscharführer Joachim Kleist et son interprète français Eugène Patry.
La gestapo locale : Obersturmführer Wickers.
Le waffen SS Français : Maurice Lombardin (dit René Simon)
La milice : Le chef Pitrud, les miliciens Camille Davoine (dit Decour) Tixier et Jean Thomine.
Dieckmann rassemble alors :
-La 3éme section de la 1ére compagnie du 1er bataillon
-Une section de commandement de la compagnie
-Une section de commandement du bataillon
Les officiers :
-Sturbannführer Diekmann
-Haupsturmführer Khan
-Unterstumführer Barth celui ci aurait dit au départ de Saint-Junien:
« Aujourd’hui vous allez voir le sang couler »
Les exécutions seront menées par les 2/3 de la compagnie de Kahn, soit 120 hommes surarmés, en plus de l’armement individuel ils disposent de 15 FM, 24 mitrailleuses MG 34, 4 MG 42 lourdes, des grenades incendiaires, fumigènes et asphyxiantes etc.
Itinéraire D 32 en direction de Saint Brice et d’Aixe sur Vienne puis Saint Victurnien et arrivée au hameau de Bellevue, (en grimpant sur la colline on surplombe
Oradour) c’est là que se rejoignent la colonne venant de Saint Junien (1ére compagnie et section de commandement de celle ci) et celle venant de Limoges (section de commandement du bataillon) tout le monde fait halte et un dernier brieffing est fait entre les officiers et les sous officiers.
Soit environ 200 hommes, 10 camions, 2 semi blindés, 1 moto.
13h00:Un détachement depuis cet endroit est chargé de ratisser les lieux et de rabattre tout ce qu’ils rencontrent d’humains vers
Oradour voir même d’a
battre ceux qui n’obéisse pas.
14h00 :Arrivée à
Oradour, encerclement de la localité, établissement du poste de commandement de Diekman à la ferme Masset entre
Oradour et Les Bordes. La ferme Masset et en dehors des limites de la commune d’
Oradour, les habitants seront épargnés et resteront prisonniers pendant les opérations.
14h30 : Le garde champêtre avec son tambour bat le rappel et informe la population à se rendre au champ de Foire, pour vérification d’identité.
Rassemblement des habitants au champ de foire.
Des véhicules de la compagnie ramènent des habitants des hameaux proches d’
Oradour et faisant partie de la commune
Certains habitants sont interpelés par des soldats parlant français, l’un d’eu dit :
« Hé toi la bas si tu ne viens pas on va te descendre »Les allemands rassemblent aussi les enfants des écoles, en leur promettant pour ne pas les effrayer des friandises ou une séance de cinéma.
Un jeune réfugié lorrain (Roger Godfrin) avisant un de ses camarade lui dit : « Ce sont des allemands, je les connais ils vont nous faire du mal » puis profitant d’un instant d’inattention des allemands, saute par une fenêtre et s’enfuit dans la campagne.
Au cours du rassemblement il est seulement demandé s’il y a des dépôts de munitions et des maquisards. (La plus proche était la 2437éme compagnie FTP à Villeforceix soit 7km au Nord- Ouest).
Un habitant informe qu’il possède une carabine de 6mm, et que ce calibre est autorisé par la préfecture, un allemand lui répond que ça ne l’intéresse pas.
Puis on demande le « bourgmestre »
Le Docteur Désourteau se fait connaitre.
Dieckman lui demande de désigner 50 otages.
Celui-ci répond qu’il ne peut accéder à cette demande, mais qu’il se désigne lui et ses fils comme otages.
Mais en aucun moment il n’est demandé si Kämpfe est prisonnier ici.
Evidemment il n’y est pas, et aucun dépôt d’armes et de munitions non plus.
Le maire part avec Dieckman vers la mairie, puis au bout d’un quart d’heure revient se joindre aux habitants.
Scindement de la population en deux groupes femmes et enfants et les hommes.
Les premières sont dirigées et enfermées dans l’église par des soldats qui « gueulaient » pour les faire avancer plus vite.
Les hommes en 6 groupes sont répartit dans, la grange Laudy, la forge Beaulieu, le chai Denis, le garage Désourteaux, le garage Milord et la grange Bouchoule, et gardés sous la menace de mitrailleuses.
Un autre rescapé qui était caché dans sa maison (M. Armand Senon), dit avoir vu un groupe de 6 à 7 jeunes gens leurs vélos à la main, encadrés par les SS et sont conduits en direction du champ de foire.
Puis emmenés devant la forge Beaulieu, ils sont fusillés par les SS, sur ordre d’un officier.
Avant d’être exécutés, ils ont eu le temps de crier « Vive la France » parait-il.
Dans le courant de l’après-midi, un autre rescapé M. Paul Doutre caché dans l’atelier situé derrière sa maison, voyant celle-ci brûler, sort pour récupérer quelques papiers qui lui tenait à cœur, est arrêté par deux allemands, le force à rentrer dans l’atelier qui commence à brûler, et montent la garde pour l’empêcher de sortir, profitant d’un moment d’inattention des gardiens, réussit à sortir et à se cacher dans le jardin, puis après s’enfuira dans la campagne.
Puis le toit de l’atelier s’étant effondré, les 2 allemands quittent leur position, et en passant devant l’endroit où il était caché, entend un allemand dire « Kaputt »
Un rescapé de la grange Laudy témoigne avoir vu dehors les SS qui riaient, plaisantaient, écoutaient de la musique sur une radio, l’un d’eux croquant du sucre.
Un autre comprenant l’allemand entend que l’ordre va être donné de tirer.
15h00 : Une rafale de PM est tirée par l’Haupsturmführer Khan depuis la rue principale.
Aussitôt les SS avec des cris de sauvages tirent sur les hommes enfermés dans les granges et les remises, ils visent bas pour empêcher toute tentative de fuite.
Les corps s’écroulent les uns sur les autres, il y a des morts et des blessés.
Puis montent sur le monceau de corps et achèvent ceux qui bougent encore l’Unterscharfürer Georges René Boos, participe activement aux coups de grâces dans plusieurs granges.
Ils répandent ensuite des produits combustibles fagots, pailles, souffre, phosphore sur les corps et y mettent le feu.
Dans la grange Laudy :
Robert Hébras, Jean-Marcel Darthout, Yvon Roby, Mathieu Borie, Clément Broussaudier, et Pierre Poutaraud parviennent à s’extirper du amas de corps et parviennent à s’échapper par un trou menant à une autre grange, et se cachent derrière des tas de foin, un SS y pénètre craque une allumette et met le feu. Les rescapés parviennent à fuir de nouveau et après bien des péripéties, réussiront à sortir du village à la nuit venue.
Le garagiste Pierre Poutaraud parti isolément sera abattu plus tard sur la route du cimetière.
Hélas dans les autres granges ou remises, pas un seul survivant.
16h00 :Deux sous-officiers S.S. entrent dans l’église portant une lourde caisse d’où sortent de longues mèches blanches. Ils la déposent, mettent le feu aux mèches et s’enfuient. Ils referment la porte à clé derrière eux. Quelques secondent après, la caisse explose : une fumée noire, épaisse, suffocante envahit l’église. C’est la panique, les femmes et enfants hurlent de frayeur et cherchent des refuges où l’air serait encore respirable.
Sous la pression d’un groupe épouvanté, la porte de la sacristie cède. Mais les S.S. qui cernent l’église s'aperçoivent de cela et ouvrent le feu. Ils tirent au hasard, dans la fumée.
Une des filles de Marguerite Rouffanche, âgée de 18 ans, restée aux côtés de sa mère, est tuée d’une balle.
Quelques instants après, des S.S., notamment les sous-officiers Boos, Staeger, Toepfer et Tschayge, entrent dans l’église. Une nouvelle fusillade éclate, ils tuent 2 enfants d’une balle dans la nuque, qui s’étaient réfugiés dans le confessionnal. Ils jettent quelques grenades, puis avec d’autres soldats, jettent sur les corps de la paille, des bancs, des fagots ainsi que les chaises de l’église, mettent le feu et ressortent en refermant la porte.
Dans l’église, Marguerite Rouffanche voit les flammes grandir et va se réfugier derrière le maître-autel.
Elle parvient à atteindre le vitrail central brisé par les balles et se précipite par l’ouverture, faisant un plongeon de plus de 3 mètres.
Une autre femme la suit, Henriette Joyeux, née Hyvernaud. Avec son bébé, elle réussit à grimper sur l’ouverture. Elle tend son bébé à Mme Rouffanche. L’enfant tombe sur le sol. Sa maman saute à son tour.
Les deux femmes vont tenter de gagner le jardin du presbytère, tout proche. Mais les cris du bébé alertent les S.S. Une sentinelle tire. La maman et son bébé sont tués sur le coup. Mme Rouffanche, qui simule la mort, est grièvement blessée aux jambes, mais réussit finalement à se cacher.
Pendant ce temps la soldatesque pille les maisons s’empare de vivres et de valeurs, fusillent des gens qui ne s’étaient pas rendus au rassemblement (cachés dans leur maison) ou tout simplement qui arrivaient dans la localité.
Un tramway en train d’essai avec trois employés de la Compagnie à bord arrive à l’entrée d’
Oradour. L’un d’eux, M. Chalard, est abattu au moment où il traverse le pont de la Glane. Son corps est jeté dans la rivière puis le tramway est refoulé vers Limoges.
18h00 : Le bourg flambe tout entier.
19h30 :Un second tramway arrive à l’arrêt de Puygaillard, à l’embranchement de la route de Saint-Victurnien. Les S.S. vérifient les papiers de chaque passager, au nombre d’une vingtaine. Ceux qui ont un billet pour
Oradour descendent. On les amène vers le village des Bordes. Le groupe traverse la Glane puis est arrêté en plein champ. Le gradé commandant le détachement s’entretient avec un autre gradé. Les hommes sont séparés des femmes, on vérifie leur identité.
Enfin, après une discussion animée entre les deux sous-officiers, le groupe est finalement libéré. Un des sous-officiers leur dit : « On vous laisse partir ! Vous pouvez dire que vous avez de la chance ! ». Pendant ce temps, on donne l’ordre de reconduire le tramway à Limoges.
20h00 : La troupe repart sur Saint Junien et la 3éme compagnie rentre à son cantonnement de Nieul (Gerlach ou ces compagnons sont passé par là la veille)
Des témoins affirment que dans le convoi qui se rendait à Nieul, des hommes chantaient et jouaient de l’accordéon.
Peut être chantaient ils « Ob’s stürmt oder schneit…….
Seuls 10 hommes restent de garde dans la maison Dupic ou ils videront de nombreuses bouteilles et feront ripailles.
Puis repartent le lendemain sur Nieul en ayant mis le feu à la maison.
A Nieul ils firent ripaille avec les vins et la nourriture pillée et se partagèrent le butin, et menacèrent la population de représailles, obligèrent des gens à leur préparer un repas en leur fournissant des victuailles………. Venant d’
Oradour probablement.
Pour mémoire le reste du bataillon était répartit sur Saint-Junien et Rochechouart et pendant la matinée du 10 des provocations et des tirs depuis La Promenade qui surplombe d’une hauteur vertigineuse la campagne, sur des personnes qui passaient ou travaillaient dans les champs (plusieurs morts) ont eus lieu dans Rochechouart, dans le but de créer des représailles……………….. !
Tard dans la nuit Diekmann fait son rapport au Standartenführer Sylvester Stadler en édulcorant les faits.
Il rend compte à sa façon des évènements : « La compagnie ayant rencontré, à
Oradour, de la résistance et découvert plusieurs cadavres de soldats allemands, a occupé le village, fouillé les maisons, découvert des armes et des munitions, mais, malheureusement, pas retrouvé Kampfe. Aussi tous les hommes du village identifiés comme terroristes, ont été fusillés.
Les femmes et les enfants ont été enfermés dans l’église. Le village a été incendié mais les munitions, cachées presque partout dans chaque maison, ont explosé et le feu s’est propagé à l’église où les femmes et les enfants ont péri ».
Le Standartenführer Stadler, furieux que Diekmann n’ait pas obéi à ses ordres, le prévient qu’il va immédiatement demander à la division qu’il soit traduit en cours martiale.
En lui disant : « Cette fois tu es cuit » pourquoi ? Avait-il un contentieux avec lui…. Ou tout simplement en avait-il assez d’un officier notoirement alcoolique et qui n’en faisait qu’à sa tête, et interprétait à sa façon les ordres reçus.
Lammerding se montre d’accord… « Mais lorsque cela sera possible ».
La plainte a été signée par Lammerding et envoyée à l’OKW qui l’a acceptée.
Le conseil de guerre, réuni en Normandie, ne parvient pas à un verdict, du fait des attaques alliées et qui est ajourné, jusqu’à sa mort, Diekmann demeura à la tête de son bataillon.
En Russie certains éléments de la division ont fait partie des Einzatstruppen (Minsk, Karkof) (Yougoslavie) ils ont commis pire et pourtant personne n’a été traduit en conseil de guerre… ! De même pour les atrocités commises dans le Sud-Ouest.
Dans la soirée au de château de Morcheval situé à 12 km de Limoges à l’embranchement de la route qui va de Chantelauve à Compreignac (D7) et de la (D37) en venant de Chaptelat.
Une réunion de l’EM Régional a eue lieue avec des responsables des sous secteurs ainsi que des membres de l’inter B.
La 2401ème compagnie FTPF du Capitaine « Montfort » et des lieutenants « Henri et Léopard » est cantonnée à proximité et assure la garde, au cours de cette réunion il est abordé le cas de deux miliciens N…. et W…. capturés, jugées et en instance d’être fusillés qui s’étaient évadés la nuit précédente.
Du fait de l’éloignement de ce lieu personne à L’EM n’est au courant de la tragédie d’
Oradour.
Pour des raisons de sécurité la 2401ème compagnie décroche le soir même et gagne Fontarnaud car il est à craindre une attaque suite à cette évasion.
Limoges :17h30Le groupe des onze otages d'Argenton, augmenté de trois prisonniers du quartier Marceau, repart dans un convoi de trois automitrailleuses, commandé par le Hauptcharführer Muller. Guidé par un agent de la Gestapo, le convoi arrive au hameau du Malabre, sur la commune de Beaune-les-Mines, au Nord de Limoges. Les otages sont extraits des véhicules vers 18h00 et abattus en deux salves distinctes dans une carrière isolée, au lieu-dit Gramagnat.
André Fraysse, né à Paris, 20 ans, (3ème bataillon du 1er RF).
François Gorgone, caporal, 20 ans (1er bataillon, 3ème compagnie)
Guy Gorse, né à Siorac-en-Périgord, 21 ans, (3ème bataillon)
André Vallet, originaire de l'Allier (3ème bataillon)
Auguste Wetzel, né à Buethwiller, 20 ans (1er bataillon, 3ème compagnie).
Les autres sont des civils :
Ernest Thimonier, Joseph Thimonnier, 18 et 16 ans, des collégiens fils du gendarme Joseph Thimonnier, fusillé la veille à Argenton.
Roger Montagu, né à Angervilliers, 21 ans d'Argenton.
Raymond Garros, 19 ans, d'Argenton
Ngoc-Tran, 23 ans, originaire de Cochinchine, passager d'un train immobilisé à Argenton-sur-Creuse
Paul Arnoux, 39 ans, né à Port-au-Prince, résidant à Caussens, passager du même train
Trois prisonniers du quartier de cavalerie Marceau, non identifiés.
11 juin 1944
14h00 :Les SS investissent les environs du château de Morcheval, pensant que suite aux renseignements du milicien N… la 2401ème compagnie y était toujours.
Là encore prise d’otages dans les fermes environnantes, pillage, contrôle d’identité, menaces
Investissement du château et destruction de celui-ci par le feu.
Mais heureusement il n’y eu pas d’exécution, sauf un couple de juif qui a été arrêté sur dénonciation et amené à Limoges.
Une partie de la division est mise en route le 11.
Le matériel lourd est déjà partit de Périgueux sur des trains.
SS.Pa-Gr-Re PC11 juin 1944
« D.F »
Rapport quotidien pour les 10,11/644 :
Le S.S. P. Gr-R4 « DF » à poursuivi l’action de nettoyage dans le secteur U les 10 et 11/6/44.
Le 10/6, à 13h30 le 1 S.S. »DF » a cerné Oradour. Après la fouille le village a été incendié. Des munitions se trouvaient dans presque chaque maison.
Le 11/6 deux compagnies ont marchés sur le château de Morcheval. Les terroristes avaient évacué la localité pendant la nuit.
Résultat : 548 morts ennemis.1 blessé.
Le blessé était allemand et selon les uns il se serait blessé avec une grenade, ou recevant une pierre sur la tête dans ou à côté de l’église à
Oradour, selon d’autres au départ d’
Oradour ils auraient pris en remorque une voiture volée et celle-ci aurait quittée la route entre le village martyr et Nieul.
12 juin 1944Les SS (les mêmes 3ème KP) reviennent à
Oradour cernent le village abattent des animaux et tentent d’effacer les traces de leur forfait en ouvrant des fosses, et ainsi faire disparaitre les corps encore identifiables, mais la tâche s’avérant impossible ils repartent.
Dans la soirée le reste de la division fait route vers la Normandie itinéraire RN 147, puis RN 10 jusqu’à La Flèche et Domfront dans l’Orne.
Arrivée au front vers le 16 juin les 1er éléments de la division sont mis en réserve et ne seront engagés que le 26 juin.
Les 14 corps sont relevés au Malabre. Sept sont enchevêtrés dans une grande flaque de sang. Les sept autres se trouvent dans un trou peu profond, recouverts sommairement de pelletées de terre. Au lieu-dit le Moulin-Pinard, les corps de deux autres hommes sont découverts criblés de balles. Ils ont été extraits du quartier Marceau puis abattus dans la nuit du 10 au 11, et ne pourront être identifiés
13 juin 1944 Un rapport de l’EM de la division :
« Une action passagère de la SS panzer division Das Reich à Limoges et dans les environs a fait une impression visible sur la population »
17 juin 1944 Un second rapport invoque :
« La salutaire influence produite sur le moral de la troupe par les commencements de mesures de représailles »
29 juin 1944Mort de Diekmann au Sud-Est de Caen. (Il est enterré au cimetière de La Cambre).
Il se serait volontairement fait tuer pour échapper au conseil de guerre, en fait encore une fois il était ivre et voulant détruire un char américain, il est abattu.
APRES
12 Janvier 1953Au bout d’une instruction à la fois longue et bâclée, quatorze Alsaciens et huit Allemands sont dans le box : cette disproportion choque l’Alsace. Le tribunal appuie l’accusation sur le principe d’une loi votée en septembre 1948, appelée « loi
Oradour ». Ce texte institue la culpabilité collective dans les crimes de guerre. Sur ce principe, les accusés peuvent donc difficile-ment échapper à une sanction puisqu’ils étaient sur la scène tragique.
« Faites entrer les coupables », se trompe même le président un jour d’audience"
Je passe rapidement dessus, sinon que pour leur défense « certains malgré nous » ont déclarés :
Avoir eus honte d’avoir appartenus à cette division et à cette bande d’assassins.
Regrettent le massacre.
N’ont fait que monter la garde.
N’ont pas tirés sur les civils……… !
Tout juste pour certains avoir amené du combustible à l’église.
Un seul a reconnu tous les faits.
Pourtant il fallait fouiller les maisons pour trouver du butin, et des personnes qui se seraient cachées, et plusieurs ont été tuées à leur domicile.
Ils ont accablé le volontaire Alsacien l’Unterscharfürer Georges René Boos.
Ils se sont concertés avec l’allemand l’Oberscharführer Karl Lenz en disant qu’ils ne s’étaient pas vus à
Oradour………………….. ! DIFFICILE DE NE CROISER PERSONNE….. ! Dans un lieu aussi restreint…… !Ils n’étaient pas loin de 200 quand même…… !
Bien sur tout le monde n’a pas tiré avec les mitrailleuses sur les hommes entassés dans les granges, mais chacun a participé de près ou de loin au massacre.
Mais le maître mot était de :
Tout faire pour dégager la responsabilité des chefs.
Bordeaux :13 février 195302h10. Verdict.
Deux condamnations à mort et des peines de cinq à douze ans de prison sont prononcées Absents, quarante quatre accusés allemands sont également condamnés à la peine de mort par contumace mais ne seront jamais réellement inquiétés.
Le Limousin s’insurge contre la clémence du verdict, notamment envers les Alsaciens. « Une injure aux morts d’
Oradour », titre la presse régionale, d’autant que le massacre du 10 juin est la pire, mais pas la seule, des tueries perpétrées par la division Das Reich dans sa traversée de la région. La veille, le 9 juin, elle a pendu 99 otages aux balcons de Tulle (Corrèze) et envoyé en déportation 149 hommes dont 101 ne reviendront pas. Elle a fusillé 67 civils à Argenton-sur-Creuse (Indre).
En Alsace, c’est l’indigna¬tion. Le verdict contre les « malgré-nous » est perçu comme une « offense collective ». Le glas sonne dans toute la province, le monument aux morts de Stras-bourg est recouvert d’un crêpe noir. Les maires des deux dépa¬te¬ments appellent à la grève administrative, l’évêque, les pasteurs, le grand rabbin, demandent une révision du procès, les parlementaires protestent. Députés du Limousin et d’Alsace s’affrontent à Paris. Sous cette pression, le 19 février 1953, une loi d’amnistie est votée en faveur des « malgré-nous », au nom de la réconciliation nationale. Les accusés sont aussitôt libérés. Quelques mois plus tard, les Allemands seront remis en liberté à leur tour. Georges-René Boos, le seul Alsacien volontaire, condamné à mort à Bordeaux, peine commuée en prison à vie, sera à son tour élargi en 1958 et disparaîtra dans la nature.
L’Alsace se réjouit de cette amnistie. Le Limousin, lui, s’en¬flamme, manifeste, parle de « trahison d’Etat ». La municipalité d’
Oradour renvoie sa croix de guerre, l’Association des familles de victimes sa Légion d’honneur, le village décide d’ériger son propre mémorial, de couper toutes relations avec le pouvoir, et de lui refuser toute commémoration officielle.
Les noms des quatorze ex-SS alsaciens et la liste des députés qui ont voté l’amnistie sont placardés aux entrées du village.
Au-delà de la région, c’est la France entière qui est perturbée. Dans Le Monde du 20 février 1953, Hubert Beuve-Méry signe l’éditorial « Une victoire de Hitler ». « Fallait-il jeter un manteau de silence, sinon d’oubli, sur l’odieux massacre… L’honneur n’avait et n’a rien à faire dans ce débat, sinon par le jeu combiné de raisonnements mal conduits et de senti¬ments exaspérés… »
Pourquoi avoir décidé cette amnis¬tie vécue en Limousin comme du mépris et une volonté d’oubli ?
L’historien Jean-Jacques Fouché avance une explication : « C’est une nouvelle configuration qui s’impose : le monde est en pleine guerre froide, il importe de tourner au plus vite les pages de la guerre et de la collaboration. Le mouvement d’amnistie est déjà bien avancé pour les anciens collaborateurs, , il s’agit de reconfigurer un consensus contre la « menace communiste ». » Plus crûment, l’historienne américaine du drame, Sarah Farmer, affirme que l’Assemblée nationale « préféra s’aliéner une région pauvre et rurale qui ne consti¬tuait aucune menace pour l’unité nationale plutôt que de provoquer l’agitation permanente d’une région prospère et peuplée ».
Je me souviens étant gamin avoir vu à l’entrée d’
Oradour un panneau avec les noms des « malgré nous » et ceux des parlementaires ayant voté l’amnistie (parmi eux un certain François Mitterand).
En attendant certains prétendent que :
Les SS se seraient trompés d’
Oradour, ils savent lire tout de même les cartes d’état major.
Oradour sur Glane est au Nord-Est de Limoges et
Oradour sur Vayres au Sud-Est.
Par contre à
Oradour sur Vayre, là il y avait un gros Maquis donc faux.
Un officier aurait été attaqué à
Oradour tué, et brûlé dans le four du boulanger : faux
Une voiture avec des officiers aurait été attaquée et ceux-ci brûlés dans la voiture : faux
On parle aussi d’un convoi d’or capturé par le Maquis à proximité d’
Oradour : faux
La capture de Kämpfe serait les conséquences du massacre : faux
La capture de Gerlach : faux
Enfin les dépôts de munitions à
Oradour : faux
D’ailleurs ils ont tentés une mise en scène, en mettant dans les maisons incendiées des boîtes vides de munitions américaine Winchester et ces boîtes étaient intactes……. !
Ps : Certains « malgré nous » désertèrent en Normandie malgré les risques de représailles sur leurs familles pourquoi ne l’on t’il pas fait avant, les risques étaient les mêmes dans le Sud Ouest qu’en Normandie…………… !
Mais peut être du fait de leur appartenance à une unité Waffen SS, ils auraient été fusillés séance tenante ou non qui sait !... à cause des exactions gratuites, commises un peu partout par eux ou leurs semblables, il valait mieux se constituer prisonnier à une armée régulière et être traités comme prisonniers de guerre………. !
Certains contracteront un engagement dans l’armée Française en Indochine.
Toute autre interprétation ou relation des faits serait, dans l’état actuel des connaissances historiques, à verser au compte de la « révision » ou de la « négation »
Le procès de bordeaux en 1953 à permis de juger plusieurs soldats de la 3ème compagnie, dont l’Oberscharführer Karl Lenz et plusieurs soldats allemands, et surtout 13 « malgré nous » dont l’engagé volontaire l’Unterscharführer Boos.
Les sous officiers allemands : L’Oberscharführer Karl Lenz,
L’Unterscharführer Wilhem Blaeschke,
Le Rottenführer Wilhlelm Boehme,
L’engagé volontaire Alsacien l’Unterscharfürer Georges René Boos.
Les soldats SS Allemands : Fritz Pfeufer, Herman Frenzel, Erwin Dagenhardt, Herbert Daab, Wilhlelm Nobbe.
Les Malgré nous:Albert Daul, Antoine Lohner, Camille Grienenberger Jean-Pierre Elsaesser, Paul Graff, Joseph Busch, Albert Ochs, Louis Hoehlinger, Louis Prestel, Fernand Giendiger, Albert Spaeth, Henri Weber, Jean Niess.
Unterscharführer Boos : Croix de fer de 2ème classe (Front Russe)
Antoine Lohner : Croix de guerre 39-40 (Au sein de l’armée Française)
Albert Spaeth : Médaille coloniale, insigne de parachutage en Indochine
Louis Hoehlinger : Croix de guerre en Indochine
Quant aux officiers :
Diekmann est mort en Normandie
Lammerding n’a jamais été inquiété il est décédé en 1971
Khan non plus mais il se cachait en Suède puis après en Suisse il est mort en 1977
Barth jugé en 1983 à Berlin est condamné à la prison a vie mais est libéré en 1997 il est décédé le 6 août 2007.
Pourquoi Lammerding n’a jamais été inquiété ni extradé en France pour répondre de ses crimes ?
Pourtant des demandes sont parties mais sont restées lettre morte.
Il se trouvait en zone Américaine et comme il travaillait pour eux, et aussi ne nombreux anciens SS, et comme la guerre froide battait son plein et qu’en cas de conflit avec le block de l’Est il valait mieux avoir les allemands comme alliés.
Sources :
Mes connaissances personnelles et celles de mon père (Résistant) membre d’un réseau de renseignement (mais il ne m’a jamais dit lequel) , puis 2ème BT O R A, 63ème RI, 1er Hussard, EVDG pour la durée de la guerre au 1 janvier 1945 sur le front de Saint-Nazaire
Bibliographie :
Oradour sur Glane vision d’épouvante (Guy Pauchou et Pierre Masfrand)
Dans l’enfer d’
Oradour (Pierre Poitevin)
Oradour ville martyre (Franck Delage)
Un crime de guerre (Sylvain Joubert) Editions Flammarion
4 ans de lutte sur le sol Limousin (Georges Guingouin) Editions Lucien Souny
J’étais FTPF en Haute Vienne (Roger Chastaing) idem
La Division Das Reich de Montauban a la Normandie (Philip Vickers) idem
R5 les SS en Limousin, Périgord et Quercy (Georges Beau et Léopold Gaubusseau) Editions Presse de la Cité)
La division Das Reich et la résistance Max Hastings éditions Pygmalion
Mémorial de la résistance en Haute Vienne (ANACR)
Le Maitron fusillés de 40 à 44