Disparition d'Emile Paganon, un grand résistant savoyard

Né le 19 juillet 1916 à Thônes (Haute-Savoie), Émile Paganon était engagé volontaire (2ème classe) pour trois ans à partir du 27 novembre 1935 au 70ème BAF. Il participe en juin 1940 comme sergent-chef, sous les ordres du Lieutenant Courbe-Michollet au combat du Col du Mont. Nommé skieur d'élite, il devient un spécialiste du pentathlon dès 1941 dans l'armée d'armistice. Placé en congé d'armistice le 1er mars 1943, il entre dans la résistance le 1er février 1944, il participe au combat des Chapieux (août 1944) puis est nommé sous-lieutenant le 1er septembre 1944 par le commandant Planche. Engagé dans le bataillon Bulle le 1er oct 1944, il est affecté à la tête de la SES du bataillon, le 1er novembre 1944, qui devient le 7e BCA le 1er janvier 1945. Il participe avec le capitaine Chevallier a la prise du ROC DE BELLEFACE le 10 avril 1945 " Le plus grand fait armes des combat de 1944/1945", Il est promu sous-lieutenant d'active le 1er septembre 1945. Après un stage de perfectionnement à l'école de haute montagne en Autriche où il sort brillamment classé 2e , il est muté au 27e BCA (suite à la dissolution du 7e BCA) le 16 avril 1946. Il est promu lieutenant le 1er juin 1947 , et en 1948 c'est en tant qu'officier qu'il participe à la patrouille française sélectionnée pour les Jeux olympiques de Saint-Moritz, il est désigné pour participer, en 1950, au déploiement en Algérie (sidi bel-abbès, mers el-kébir) puis en Indochine (retour fin 1952). Après un congé de fin de campagne, il réintègre le 27ème BCA le 28 mars 1953. Il est promu au grade de Capitaine le 31 mars 1954 puis il est affecté au 7ème BCA (3ème cie), puis au 14ème BCA (formé des 13e et 7e BCA), enfin à nouveau en Algérie pour commander une compagnie du 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique à compter du 1er août 1956, a Tindouf (après passages a Oran, ain sefra et Colomb-Béchar). Puis il se porte volontaire pour commander le 3e BILA (unité formant corps) à fort Flatters le 27 avril 1962. Mais entre-temps il intègre l'école de haute montagne à Chamonix du 18 septembre 1959 à avril 1962 pour diriger l'équipe de France militaire de ski : il confie l'entraînement du ski alpin a Honoré Bonnet et il s'occupe plus particulièrement des fondeurs sur le plan physique et technique durant cette période, avant de regagner l'algérie jusqu'au 21 août 1963. Promu au grade de chef de bataillon (commandant le 1er avril 1964), il est affecté à Épinal dans les Vosges pour s'occuper de la préparation militaire supérieure et pour créer un centre de ski commando à Fègnes-sur-Volonne (il voit naitre la station de la Bresse). il part en retraite le 1er octobre 1965 après une remarquable carrière ! Il retourne passer sa retraite a Ste-Foy Tarentaise lieu dit "le Miroir".
Depuis quelques années il était à la maison de retraite de Bourg ST Maurice, âgé de 95 ans il est parti le mercredi 25 janvier 2012.

Bonjour,
Pour précision : la prise du roc de Belleface en avril 45, constitue encore aujourd'hui l'un des faits majeurs du combat en montagne, ce jour là les chasseurs français ont inauguré une nouvelle voie, de nuit, dans la neige avec équipements et armement....